Un accord est indispensable avant fin Mars 2009

Publié le par FO CAF13

Le mécanisme de l'AGFF, qui permet de financer la part complémentaire de la retraite à 60 ans, expire le 1er avril.

 Faute d'accord, les pensions subiraient un abattement pouvant atteindre jusqu'à 22 %.


Si l'équilibre des régimes de retraite complémentaire n'est pas en question avant plusieurs années, l'avenir d'une structure particulière permettant aux salariés de partir à 60 ans sans abattement est menacé à très court terme.
Il s'agit de l'AGFF, un dispositif instauré lorsque la retraite à 60 ans est entrée en vigueur pour les régimes de base, en 1982.

L'âge couperet étant resté à 65 ans pour les régimes complémentaires, cette cotisation prend en charge le surcoût des départs plus précoces pour l'Arrco et l'Agirc, à hauteur de 800 millions par an actuellement.


Or, l'accord expire le 1er avril prochain. Les salariés nés en 1949 qui peuvent prétendre à la retraite à 60 ans à partir du printemps sont dans l'attente :
    pourront-ils partir dans les mêmes conditions si les partenaires sociaux ne parviennent pas un accord ?
Les organismes de retraite complémentaire commencent, déjà, à recevoir des appels inquiets.


« A l'heure actuelle, ces futurs retraités ne sont assurés de rien,
avertit Bernard Devy, qui négocie pour FO.
La situation est particulièrement angoissante pour les personnes qui bénéficient d'une dispense de recherche d'emploi ou qui arrivent en fin de préretraite. » En théorie, un retraité qui ne bénéficierait pas de l'AGFF verrait sa pension amputée d'un abattement « pouvant aller jusqu'à 22 % ».


Mais les partenaires sociaux n'osent pas croire à une issue aussi dramatique, surtout dans la période de crise actuelle.
« On ne peut pas imaginer que l'AGFF soit entièrement remis à plat alors que des dizaines de milliers de futurs retraités sont déjà en train de faire valoir leurs droits », estime la CFTC.


       « Dédramatiser cette question » !


« Le Medef veut utiliser l'AGFF comme variable d'ajustement pour l'ensemble du système des retraites,
accuse Bernard Devy.
En jouant sur le régime complémentaire, le patronat veut remettre en question la retraite à 60 ans. »
« On nous a fait dire que nous voulions supprimer l'AGFF. Il faut dédramatiser cette question »,
a rétorqué le négociateur du Medef, Jean-René Buisson, dans une interview à l'agence AEF, donnant le sentiment que le patronat se sert de l'AGFF pour mettre la pression : si les syndicats refusent tout changement sur la retraite à 60 ans, ils devront accepter des rendements moins favorables (lire ci-dessus).


Le négociateur FO espère parvenir à un accord AGFF « qui soit valable pour au moins cinq ans », mais reconnaît que « ce sera difficile étant donné la position du patronat ».


Faute de mieux, les négociateurs pourraient aussi se séparer sur un accord « de plus courte durée », en attendant la négociation de 2010 sur les régimes de retraite de base.
« Une solution provisoire qui ne serait pas satisfaisante ».
Mais au moins les natifs de 1949 et 1950 seraient-ils rassurés sur leur sort.

Publié dans Juridique

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