QUE CHACUN ASSUME SES RESPONSABILITÉS

Publié le par FO CAF13


                                                                               


Une seule confédération (la CFDT) s’annonce signataire de la convention d’assurance-chômage, les quatre autres confédérations (FO, CGT, CGC et CFTC) refusant de signer un accord à contretemps et en dehors du temps, comme nous l’avons qualifié.

Les motifs de la non-signature de Force Ouvrière tiennent à l’insuffisance de la prise en compte des précaires, au non-respect par le patronat de ses engagements (mise en place d’une prime forfaitaire pour les moins de 25 ans), à la réduction de la durée d’indemnisation pour des dizaines de milliers de chômeurs et à la mise en place quasi automatique d’une baisse des cotisations. Le tout dans un contexte de crise aiguë conduisant à une augmentation importante du chômage et de la durée au chômage.

Comme elle l’a toujours fait, Force Ouvrière s’est déterminée sur le contenu du texte et sur rien d’autre. Quand nous signons, nous assumons pleinement notre signature, ce que nous ferons par exemple sur la formation professionnelle.

Quand nous ne signons pas, nous l’assumons également.

Ce n’est pas le cas de tout le monde. Ainsi la CFDT, adepte des accords majoritaires, est prête à poser, seule, sa signature! L’annonce de signature de la CFDT est donc «emberlificotée».

Dans une formulation alambiquée, elle explique que si plusieurs syndicats s’opposent, sa signature sera caduque. Mais c’est la loi (qu’elle a soutenue, au contraire de FO) qui entraînera la nullité du texte.

Logiques avec nous-mêmes, nous nous opposerons à cet accord dès que nous aurons notification de la signature entre trois organisations patronales et une organisation syndicale.

Comme le prévoit le Code du travail dans le cas de l’assurance-chômage*, en cas de non-accord, il revient à l’État de prendre la main, ce qui est déjà arrivé en 1984 et 2001. Il peut demander aux organisations syndicales et patronales de renégocier (ce qu’a demandé FO notamment), de se concerter avec les interlocuteurs sociaux et de faire un autre texte, ou en rester à la convention actuelle.

Dans ce dernier cas, il conviendra a minima de régler le problème des saisonniers et de rétablir l’augmentation de 0,3 point de la cotisation patronale d’assurance-vieillesse! La suite donc dans les jours à venir, les scénarios étant divers et variés.

Mme Parisot, qui n’est pas avare de formules et de contradictions, a déclaré que les non-signataires remettaient en cause le paritarisme et pénalisaient les chômeurs! Concernant le paritarisme, venant de quelqu’un ayant soutenu la fusion des ASSEDIC et de l’ANPE qui remet, elle, en cause le paritarisme, la déclaration ne manque pas de sel. Quant aux droits des chômeurs, tout le monde sait bien que la présidente du MEDEF est la plus qualifiée pour les préserver!

Qui veut tuer sa grand-mère l’accuse de poisson rouge!

Publié dans confédération FO

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